CLAMECY et NEVERS, social et sport
CLAMECY - Femme
lundi 23 novembre 2009 - 22:59 - le JDC internet
Sensibiliser à une « maladie sociale »
Le CIDFF de la Nièvre a organisé, pour la première fois à Clamecy, une journée d'information sur les violences faites aux femmes. Six bénévoles étaient sur le terrain.
Seher Turkmen
«Il y a une gêne, c'est bien pour cela que l'on en parle. » Le but de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, organisée hier à Clamecy par le CIDFF 58 (Centre d'information sur le droit des femmes et des familles de la Nièvre), une première dans la ville, « c'est de susciter des conversations, provoquer des échanges », explique la juriste de l'association.
L'opération, menée au Marché Plus, à Leclerc et au centre hospitalier, entre dans le cadre du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) (lire par ailleurs). Il fallait « aller au-devant de la population, qui n'est pas toujours associée, avec des informations pratiques accessibles à tous ».
Six bénévoles (cinq étudiants et un enseignant) à la faculté de droit de Nevers, ont discuté avec ceux qui le voulaient et distribué le guide départemental de "bonnes adresses".
Noms et numéros de téléphone des trois associations existantes, liste de logements possibles, les numéros du tribunal de grande instance, des centres médico-psychologiques, la liste des documents nécessaires si l'on envisage de quitter le domicile, etc, autant de données qui peuvent être utiles en cas de besoin.
Les violences, elles, sont de toute sorte. Il y a d'abord les privations. Les violences morales ensuite : « Le dénigrement, même si c'est souvent une "bonne blague" », explique Paul, un des bénévoles. Puis il y a les violences sexuelles et physiques. « Le meilleur moyen de lutter, c'est d'en parler. » Sans « leçon de morale », il s'agit de « lever le tabou ».
La permanence du CIDFF à Clamecy a lieu au château Vauvert,
le quatrième lundi de chaque mois, de 14 h à 17 h. Contact :
03.86.24.44.19
NEVERS - ATHLÉTISME - lundi 23 novembre 2009 - 10:03 - le JDC d'internet
Retour gagnant pour De Wilde au cross de Nevers (classements)
Antoine De Wilde (AO Nivernaise) était de retour sur les pistes nivernaises, hier, à l'occasion du cross de la Ville de Nevers, organisé sur la plaine de jeux des Senets. Après une blessure au talon qui l'a écarté de la compétition pendant tout l'été, il n'est revenu à l'entraînement que début septembre. Dixième dimanche dernier sur le 10 km de Beaune, il a géré sa course pour terminer onze secondes devant Thibaud Baudoin (Dijon UC) et Hassan Issengar (Fleury-les-Aubrais), vainqueur l'an passé.
« J'étais beaucoup stressé avant le départ » avouait le champion interrégional 2009 de cross-country. « Je suis vraiment content. Ma blessure a été un moment difficile. C'était ma première période de doute. »
Les classements
Les classements
benjamines.
1.200 m.
1. Sarah Boisson (AON), 4’41’’ ; 2. Lucie Bonnotte (EA58), 4’56’’ ; 3. Mathilde Berthier (EA58), 4’57’’ ; 4. Helene Bonhomme (AON), 5’08’’ ; 5. Melissa Charlet (EA58), 5’12’’ ; 6. Tiphaine Marion (EA58), 5’15’’ ; 7. Clothilde Soulier (EA58), 5’18’’ ; 8. Alice Peron-Vagne (ESL), 5’24’’ ; 9. Laetitia Prin (EA58), 5’35’’.
benjamins.
1.200 m.
1. Grondin (EA58), 6’13’’.
benjamines.
2.000 m.
1. Charlie Coquin (La Machine), 8’03’’ ; 2. Justine Petident (Semur), 8’14’’ ; 3. Lucie Pommery (EA58), 9’14’’ ; 4. Stephanie Bienne (ASA Vauzelles tri), 9’16’’ ; 5. Mathilde Riblet (EA58), 9’16’’ ; 6. Estelle Guinard (EA58), 9’32’’ ; 7. Pauline Lalet (EA58), 9’37’’ ; 8. Amelie Aubert (EA58), 10’06’’ ; 9. Camille Delpech (EA58), 10’34’’ ; 10. Appoline Magnet (EA58), 11’17’’.
benjamins.
2.000 m.
1. Manevy (AON), 7’47’’ ; 2. Brez (EA58), 8’18’’ ; 3. Caillot-Carion (EA58), 8’24’’ ; 4. Descaillaux (EA58), 8’25’’ ; 5. Eskici (Coulanges Foot), 8’28’’ ; 6. Lick (EA58), 8’30’’ ; 7. Serves (La Machine), 8’37’’ ; 8. Guillemin (Cosne), 8’41’’ ; 9. Sagette (La Machine), 8’51’’ ; 10. Paquet (EA58), 8’54’’ ; 11. Moraes (EA58), 8’54’’ ; 12. Saulnier (EA58), 8’55’’ ; 13. Fontenil (EA58), 8’56’’ ; 14. Fontyn (Cosne), 9’10’’ ; 15. Campos (Cosne), 9’30’’ ; 16. Clement (AON), 10’04’’ ; 17. Moquet (EA58), 10’08’’.
minimes filles.
2.000 m.
1. Manon Prunier (ESL), 8’17’’ ; 2. Achi Pierrette Nadoua (EA58), 8’18’’ ; 3. Clementine Baraka (EA58), 8’48’’ ; 4. Romane Petit (EA58), 9’31’’ ; 5. Marine Prugne (AON), 10’08’’ ; 6. Mathilde Waeckerle (AON), 11’07’’.
minimes garçons.
2.000 m.
1. Meerschman (ESL), 7’02’’ ; 2. El Massnaoui (EA58), 7’29’’ ; 3. Collonge (EA58), 8’59’’ ; 4. Duquenoy (CAEV Cercy), 9’03’’.
minimes filles.
2.600 m.
1. Morgane Di Francesco (ESL), 10’00’’ ; 2. Manon Jourde (Cosne), 10’21’’ ; 3. Cyrielle Colin (La Machine), 10’43’’ ; 4. Perrine Eskici (EA58), 10’51’’ ; 5. Juliette Graillot (Cosne), 11’22’’.
minimes garçons.
3.500 m.
1. Brayet (EA58), 12’33’’ ; 2. Nectoux (ESL), 13’08’’ ; 3. Dumoulein (ASF-USON), 13’17’’ ; 4. Petit (Morvan Oxygene), 13’33’’ ; 5. Barthelemy (EA58), 14’00’’ ; 6. Pillevese (EA58), 15’13’’ ; 7. Daali (EA58), 16’23’’ ; 8. Tom Campagnoni (EA58), 17’50’’.
cadettes.
2.600 m.
1. Attika Trabelsi (EA58), 9’53’’ ; 2. Anais Pannier (EA58), 10’04’’ ; 3. Astrid Brasselet (EA58), 10’49’’ ; 4. Margot Cloix (EA58), 11’17’’ ; 5. Flora Lacroute (EA58), 11’45’’ ; 6. Pauline Voisin (ESL), 11’58’’ ; 7. Cecile Riblet (ASF-USON), 12’16’’ ; 8. Chloe Plantard (AON), 12’27’’ ; 9. Muriel Wachowiak (La Machine), 15’25’’.
cadets.
3.500 m.
1. Naudin (ESL), 11’53’’ ; 2. Digat (EA58), 12’12’’ ; 3. Courvoisier (Cosne), 13’22’’ ; 4. Magnien (EA58), 13’26’’ ; 5. Escutenaire (La Machine), 14’16’’.
junior fille.
4.800 m.
1. Betty Reyes (Cosne), 18’22’’.
espoirs, Seniors, vétérans dames.
4.800 m.
1. Sabrina Ghandour-Tayeb (Chenôve), 16’38’’ ; 2. Emilie Faviere (ASPTT Auxerre), 16’50’’ ; 3. Emilie Lasserre (AON), 17’06’’ ; 4. Valerie Vitry (ASPTT Auxerre), 17’15’’ ; 5. Emmanuelle Reydet (EA58), 17’25’’ ; 6. Veronique Lambert (Athlé 21-ASPTT Dijon), 17’29’’ ; 7. Judith Demaiziere (ASF-USON), 17’31’’ ; 8. Laura Berthaud (Stade Français), 17’50’’ ; 9. Sylvie Dramet (EA58), 18’12’’ ; 10. Francoise Vagne (EA58), 18’46’’ ; 11. Virginie Vernusse, 19’05’’ ; 12. Audrey Lavoine (EA58), 19’17’’ ; 13. Nadine Chazelle, 19’26’’ ; 14. Sophie Quenault (EA58), 20’40’’ ; 15. Isabelle Maria Pereira (EA58), 20’41’’ ; 16. Armelle Rolland, 20’46’’ ; 17. Isabelle Moussy (EA58), 21’18’’ ; 18. Guylene Barthelemy (EA58), 21’21’’ ; 19. Claire Montjoie (EA58), 21’56’’ ; 20. Valerie Paul (FSGT), 22’ ; 21. Christine Villain (AON), 22’26’’.
espoirs, seniors, vétérans messieurs.
7.500 m.
1. De Wilde (AON), 22’19’’ ; 2. Baudoin (Dijon UC), 22’31’’ ; 3. Issengar (Fleury-les-Aubrais), 22’34’’ ; 4. Berthaud (Stade Français), 22’50’’ ; 5. Boudraa (EC Orléans), 23’20’’ ; 6. Blondeau (AON), 23’38’’ ; 7. Monsarat (Morvan Oxygene), 23’50’’ ; 8. Hays (Semur), 24’10’’ ; 9. Medus (Avon Fontainebleau), 24’20’’ ; 10. Lambert (EA58), 24’54’’ ; 11. Genois (FSGT), 25’09’’ ; 12. Collet (Saint-Pierre), 25’18’’ ; 13. Morier , 25’25’’ ; 14. Fontenil (EA58), 25’40’’ ; 15. Moussy (EA58), 25’50’’ ; 16. Lakas (EA58), 25’53’’ ; 17. Magni (EA58), 25’53’’ ; 18. Courageux (AON), 26’01’’ ; 19. Gruss (ASPTT Auxerre), 26’43’’ ; 20. Sghir (EA58), 26’44’’ ; 21. Vernet (AJ Auxerre), 26’57’’ ; 22. Mettendorff (EA58), 27’00’’ ; 23. Muller (EA58), 27’19’’ ; 24. Blanchet (AON), 27’19’’ ; 25. Faviere (EA58), 27’19’’ ; 26. Rene (AON), 27’28’’ ; 27. Chautard (AON), 27’42’’ ; 28. Guillot (TC Nevers), 27’49’’ ; 29. Faucheron (ESL), 27’50’’ ; 30. Digat (EA58), 27’53’’ ; 31. Capy (EA58), 27’59’’ ; 32. Fleury (AON), 28’05’’ ; 33. Benard (EA58), 28’16’’ ; 34. Trechot (Asc Four), 28’25’’ ; 35. Coppin (AON), 28’32’’ ; 36. Morisse (EA58), 29’03’’ ; 37. Roberjot (EA58), 29’07’’ ; 38. Lavalette, 29’32’’ ; 39. Grange (Nord 58), 29’45’’ ; 40. Grange , 29’45’’ ; 41. Bailly, 29’45’’ ; 42. Masson, 29’54’’ ; 43. Vitry (ASPTT Auxerre), 30’23’’ ; 44. Ducet, 30’31’’ ; 45. Pillet (AJ Auxerre), 30’32’’ ; 46. Chautard (AON), 30’41’’ ; 47. Bodino (FSGT), 31’23’’ ; 48. Komakoff (EA58), 31’30’’ ; 49. Waeckerle (AON), 31’59’’ ; 50. Carlin (FSGT), 32’01’’ ; 51. Charriere (EA58), 32’18’’ ; 52. Maillery (FSGT), 33’11’’ ; 53. Seguenot (AON), 33’30’’ ; 54. Guillemin (Cosne), 33’44’’ ; 55. Charmot (EA58), 34’20’’ ; 56. Dussolier (Morvan Oxygene), 34’52’’ ; 57. Auboeuf, 34’52’’ ; 58. Masse (BNP Paribas Paris), 37’50’’.
numéro 508 - Mars 2008
Antoine de Wilde : Stagiaire en Éthiopie
Tout est parti d’une simple rencontre. En septembre 2007, Antoine de Wilde croise en France Kenenisa et Tariku Bekele. Le courant passe bien entre le Neversois et les deux Ethiopiens. Ces derniers lui proposent un stage d’entraînement à leurs côtés. Banco ! Employé au service communication de la ville de Nevers, le steepler de 22 ans (8’52’’68) décide de prendre six mois de congés sabbatiques. Et s’offre douze semaines d’entraînement à Addis-Abeba, à la rencontre de lui-même et de tout un peuple. Après six premières semaines en Ethiopie, Antoine, licencié à l’AO Nivernaise, est actuellement en France. Il repartira dans quelques jours encore un mois et demi dans le pays de la corne de l’Afrique. Premier bilan ? « Une rencontre avec la misère très dure mentalement mais une expérience qui m’a apporté de la conviction dans ce que je fais. » Voici le récit du premier entraînement du Français, à la plume sensible et pleine d’humanité.
Mon premier entraînement
«
Le jour tant attendu arrive, celui du premier entrainement. 5h30, le
réveil sonne. Trente minutes plus tard, je suis en voiture. Direction
les hauts plateaux d’Addis-Abeba. Evidemment, par 25 degrés, je suis le
seul en short et tee-shirt en train de suer à grosses gouttes dans la
voiture. Le reste du groupe est en jogging, gants, bonnets, etc...
Le
programme : quarante-cinq minutes d’échauffement actif. ça démarre à 12
km/h. Puis, très vite, nous atteignons les 15,16 km/h. Les côtes sont
une torture, surtout à 2 900 m d’altitude. Mais tout le monde reste en
paquet. Uni. Sur le chemin de terre rouge bordé continuellement
d’arbustes, il faut éviter trous et buttes. Un vrai parcours de cross.
Au bout de trente minutes de course, je n’en peux plus. Ma montre
indique 18,19 km/h. J’ai l’impression d’être Marc Raquil. ça va trop
vite mais je m’accroche. Pour combien de temps encore ? Tête en
arrière, je suis en eau. Mes cuisses se durcissent. On dirait que je
souffle des bougies tellement je suffoque. Plus que dix minutes à
tenir. Je ne regarde rien, je cours, je suis la file. Un coureur vient
à mes côtés et me glisse : « it’s good, follow ! ». Je ne peux que le
remercier du regard. Mais ne reste plus qu’une minute, la plus facile
de toute ma vie. Car je suis libéré d’avoir tenu l’allure jusqu’au bout.
« Troupeau de guépards »
Stop
! Tout le monde s’arrête. Trop fier pour m’écrouler par terre, je me
contente de mettre les mains sur mes genoux. On vient me taper dans le
dos, me prendre la main pour l’appuyer contre le torse. Un geste
synonyme de reconnaissance. Je souffre mais je suis tellement heureux
d’être là, d’avoir tenu… Après quelques minutes d’étirement, mes
camarades d’entraînement attaquent dix minutes à vive allure. On
m’explique le chemin du retour. Je n’ai plus qu’à rentrer à mon rythme,
lentement. Pour un premier jour, c’est déjà très bien. Je les vois
partir au loin, tel un troupeau de guépards. Là, c’est sûr, je n’aurais
pas pu tenir ! Je commence à rentrer. Tout au long du footing, ma
fréquence cardiaque a frisé les deux cents pulsations par minute. Et
maintenant, même à 10 km/h, je peine à redescendre sous les cent
quatre-vingts pulsations. Je commence à comprendre d’où vient la force
de ces athlètes d’exception. Elle a pour terreau leur union, leur
environnement et toute la misère du monde qui les entoure. Car la
course à pied est souvent pour eux l’unique porte de sortie.
Je
croise des fermiers et des enfants qui me saluent, des bus qui me
klaxonnent avec tous les passagers agglutinés aux fenêtres. Mais aussi
des ânes errant à travers champs, des chevaux ou encore des buffles
transportant la récolte matinale. Mais le moment tant redouté se
profile. Impossible de retrouver le chemin du retour. Tout se
ressemble, je ne sais pas dans quelle direction aller. L’heure tourne,
je crie le nom de mon colocataire. Aucune réponse. Je décide donc de
rentrer par la route. Sûrement plus long qu’à travers champs. Mais sans
carrefours ni pattes d’oie, je devrais arriver au but. Je cours, encore
et encore. Le chronomètre défile : 1h10, 1h15, 1h20... J’ai faim. Mais
c’est surtout la soif qui se fait de plus en plus insidieuse. Mais
voilà un enfant sur le chemin. Peut-être mon salut ? Je lui dis bonjour
en éthiopien et lui explique par des signes que je suis perdu. Je trace
même quelques sigles approximatifs du bout des doigts sur la terre
battue. Il me fait signe de le suivre. Mais au lieu de continuer sur la
route ou de m’indiquer un chemin, il m’embarque à travers champs…
« Seyo »
Il court
vite pour un enfant de son âge, surtout pieds nus. Il doit avoir sept
ou huit ans. Mais il sourit tout le temps. A-t-il bien compris ce que
je lui demandais ? Je le suis quand même… Dix minutes plus tard, il me
montre du doigt mon point de départ. Nous étions à cent cinquante
mètres à vol d’oiseau. Par la route, j’aurais sans doute mis cinq fois
plus de temps. Je remercie mon guide en éthiopien. Lui continue à
sourire, tout simplement content de m’avoir aidé. Je m’agenouille à ses
côtés et lui murmure mon prénom. Il prononce le sien à son tour : Seyo.
Je lui donne mon tee-shirt, bien trop grand pour lui. Tant pis, c’est
la seule chose que je peux faire. Il me parle en éthiopien mais je ne
comprends pas. Pas grave. Ses yeux sont le plus beau des remerciements.
Je me relève, lui dis au revoir de la main et redescends vers le groupe
en train de s’étirer. Je suis torse nu. On me prête un tee-shirt et
nous remontons en voiture direction Addis-Abeba. En repartant, je me
tourne vers la gauche. Au loin, j’aperçois mon petit Seyo, vêtu de mon
tee-shirt. Je comprends alors que je viens de vivre quelque chose
d’unique, qui ne peut se produire qu’en Afrique. Environ 1h35 de
souffrance pour un souvenir éternel. »